Nous aurions pu intituler cet article “parier sur LES baskets”, mais le jeu de mots était vraiment trop mauvais…
Cependant, il traduit un état de fait : chaque compétition de basket-ball possède ses propres règles et spécificités. Peut-on vraiment parier de la même manière pour chacune d’entre elles ?
NBA : le bon filon
La NBA (pour National Basketball Association), le championnat de basket américain est la compétition reine du basket mondial. Elle est également la préférée des pronostiqueurs.
Cela se traduit dans les chiffres publiés par l’ARJEL, qui montrent clairement que près de la moitié des mises engagées sur le basket concernent la NBA :

Pourquoi un tel succès :
- La réussite des Français en NBA : Tony Parker, Joachim Noah, Nicolas Batum, Boris Diaw… Tous évoluent en NBA et font partie des meilleurs joueurs. De plus, avec les jeunes aux dents longues comme Evan Fournier ou Rudy Gobert, la relève est assurée !
- Une meilleure présence médiatique : le rachat des droits de la NBA par la chaîne qatari BeIN a été positif pour ce sport. Les amateurs de basket ont désormais accès a un match chaque soir, alors que Canal+, le précédent détenteur des droits, ne diffusait qu’une seule rencontre par semaine.
Cet engouement a incité les bookmakers a multiplié les types de paris disponibles :
- Paris simples pour les pronostiqueurs prudents ou débutants : il s’agit de trouver le vainqueur du match, ce qui n’est pas difficile en tenant compte de certains paramètres (forme des équipes, fatigue, enjeu…)
- Paris avec handicap pour les experts, bien plus techniques mais aussi plus rémunérateurs ! Il faut non seulement déterminer le vainqueur, mais également l’ampleur de la victoire.

Pro A : fuyez !
Pour comprendre pourquoi parier sur le championnat de France de basket est particulièrement risqué, jetons un oeil au classement final de la saison 2014-2015 :

- Première constatation : 9 équipes comptent entre 50% et 56% de victoires à la fin de la saison. Soit la moitié des clubs présents en Pro A. Le niveau est donc très homogène, et il est bien difficile de choisir un favori lorsque deux équipes de même acabit se rencontrent.
Vous me direz : il n’y a qu’à parier sur l’équipe qui joue à domicile ! Et c’est là que les choses se gâtent…
- Deuxième constatation : Jouer à domicile ne fait pas gagner. Les 2 dernières colonnes montrent en effet le ratio victoires-défaites à domicile comme à l’extérieur, et les écarts sont peu significatifs.
6 équipes possèdent même un meilleur bilan lorsqu’elles évoluent à l’extérieur ! De quoi décourager les pronostiqueurs…
Compétitions internationales : patience
Parier sur le basket-ball lors des Jeux Olympiques ou des Championnats du Monde et d’Europe est tentant : l’engouement pour la compétition est énorme, l’ambiance dans les gradins est électrique… Cependant, pas de précipitation !
Généralement, on conseille aux pronostiqueurs désirant parier sur le vainqueur d’un tournoi de s’y prendre relativement tôt, pour bénéficier de cotes plus importantes. Mais au basket, ce n’est pas le cas.
La raison ? L’incertitude qui plane sur la présence des stars.

Difficile donc de miser sans connaître l’effectif exact de chaque sélection : la France sans Tony Parker, l’Espagne privée des frères Gasol ou l’Allemagne amputée de Dirk Nowitski, ce n’est pas la même chose !
Attendez donc le début de la compétition pour connaître les forces en présence : ensuite, vous pourrez placer votre mise.
Euroligue : toujours les mêmes…
La plus prestigieuse des Coupes d’Europe ne laisse pas de place aux surprises: 24 équipes s’affrontent, mais à partir des 1/4 de finale, on retrouve souvent les mêmes formations.
Voici le tableau final des 3 dernières éditions :
2013
2014
2015
Une poignée d’équipes se détachent nettement :
- Real Madrid et FC Barcelone pour l’Espagne
- Olympiakos et Panathinaikos pour la Grèce
- Maccabi Tel-Aviv
- CSKA Moscou
Parfois, 1 ou 2 clubs turcs tentent de se mêler aux débats, mais le suspense est de courte durée.
Quant aux clubs français, n’en parlons même pas : ils se font régulièrement étriller dès le début de la compétition.
En résumé, si le spectacle proposé par l’Euroleague sur le terrain est de qualité, les parieurs s’ennuient ferme : les cotes des favoris sont trop basses pour risquer une quelconque mise, et les outsiders échouent régulièrement. Pas de quoi donc se ruer chez les bookmakers, mieux vaut se concentrer sur d’autres compétitions telles que la NBA.